Cérémonie du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie
Les représentants des anciens combattants, la municipalité, les enfants de l’école et les habitants de la commune ont rendu hommage aux quatre jeunes de Flayat qui ont perdu la vie durant la guerre d’Algérie.
Les familles de disparus avait été invitées pour ce 52ème anniversaire.
Après une présentation par M. le Maire de la cérémonie, la lecture du message de la secrétaire d’état chargée des anciens combattants, du message de la FNACA ( Fédération des Anciens Combattants en Algérie) , les élèves de l’école lurent un texte pour retracer le parcours de nos jeunes disparus.
Message de la FNACA.
Voici 62 ans : c’était le cessez-le-feu, le 19 mars à midi (article 1 des Accords d’Évian).
89 mois de meurtriers combats ne ressemblant en rien à de simples opérations de police et de maintien de l’ordre. Cette guerre allait mobiliser près de 2 millions d’hommes dont la majorité du contingent (appelés, rappelés), militaires de carrière, contractuels. 30 000 sont morts pour la plupart à l’âge de 20 ans. N’oublions pas des milliers d’Algériens de tout âge.
Depuis 1963, chaque année, nous leur rendons hommage devant nos monuments.
« Les peuples cessent de vivre lorsqu’ils cessent de se souvenir » disait le Maréchal Foch.
Nous sommes la dernière génération qui a vécu la conscription ; nous sommes des citoyens fidèles aux principes de la République : liberté, égalité, fraternité auxquels il faut ajouter Respect !
La guerre, c’est le malheur pour les deux parties : elle détruit l’humain et tout ce qui l’entoure.
Devons-nous continuer ?
Aujourd’hui soyons tous des combattants pour la Paix : tous, jeunes et vieux !
La Paix, victoire de la fraternité sur la méchanceté. C’est la seule voie du Bonheur pour l’humanité.
Vive la Paix !
Vive la République !
Vive la France !
Teste lu les enfants pour la cérémonie du 19 mars.
Bertrand d’USSEL
Après des études de Sciences Politiques à Paris, il était élève à l’Ecole Nationale d’Administration à Paris, lorsqu’il est parti faire son service militaire. Il a intégré l’école de cavalerie de Saumur où il a été nommé sous-lieutenant. Il a ensuite rejoint le 3ème Chasseur d’Afrique, d’abord en Allemagne, puis en Algérie. Il conduisait des Engins Blindés de Reconnaissance. Lors d’un déplacement avec son capitaine et un radio, il est pris par une embuscade de fellaghas et sera tué ainsi que son capitaine et son radio. C’était le 21 mai 1956.
Jacques CHAMBRAGNE
Originaire de Lépinas, il a cependant passé son enfance en région parisienne où son père vendait des blocs de glace à une époque où les réfrigérateurs n’existaient pas. Il a appris le métier de charcutier. Il est ensuite partie faire son service militaire et deviendra caporal. Il est revenu en permission pour les obsèques de sa grand-mère et il est ensuite parti en Algérie pour faire ses 3 derniers mois de service militaire. 8 jours après son arrivée, Il est aussi pris dans une embuscade et meurt le 26 septembre 1956.
Georges ALLOCHON
Originaire du Pont, il va à l’école à Flayat et ensuite ira travailler chez des agriculteurs, comme beaucoup de jeunes de son âge le faisaient à cette époque. Il ira ensuite au service militaire et rejoindra rapidement l’Algérie. Il restera un an et reviendra pour une permission de 21 jours et sera tué 8 jours après son retour de permission. Il a fait l’objet d’une attaque par des fellaghas. C’était en 1957.
Marcel GIRAUD
Originaire du Montfranc, il est l’ainé d’une famille de 6 garçons. En 1953, son petit frère René, dit Néné, est tué accidentellement par le timon d’un tombereau de fumier, alors qu’a 5 ans, il avait voulu mener les bœufs. 2 ans plus tard, Marcel part faire son service militaire et rejoint l’Algérie d’où il ne reviendra pas. Toute la famille sera désespérée par ces deux morts. Il ne reste plus de descendant de cette famille nombreuse et le dernier frère, Paul, a été enterré récemment au cimetière de Flayat.
Défilé dans les rues de Flayat, discours, dépôt des gerbes et présentation par le Maire des noms des disparus gravés sur le monument de la commune aux élèves de l’école.